
Histoire
En 2007, Shai Agassi, ancien dirigeant de SAP, crée Better Place avec une vision simple mais audacieuse : contourner le problème de l’autonomie limitée des voitures électriques. Son modèle reposait sur un réseau de stations d’échange de batteries, semblable à des stations-service, permettant aux conducteurs de repartir en moins de cinq minutes.
Le projet séduit rapidement :
Des accords sont passés avec Renault-Nissan pour fournir des véhicules compatibles.
Israël et le Danemark deviennent les premiers pays pilotes.
Les investisseurs affluent, dont la banque HSBC, et près de 850 millions $ sont levés.
Cependant, dès 2011, les difficultés apparaissent :
Coût colossal de construction des stations.
Faible adoption par le public, peu prêt à changer ses habitudes.
Concurrence grandissante des constructeurs misant sur la recharge rapide.
Stratégie d’expansion trop agressive.
En 2013, malgré presque 1 milliard $ englouti, Better Place dépose le bilan.
Leçons à tirer
L’échec de Better Place montre que l’innovation, aussi visionnaire soit-elle, ne suffit pas si l’exécution et l’adoption du marché ne suivent pas. Vouloir bâtir une infrastructure lourde avant même d’avoir un marché mature s’est révélé fatal. À l’inverse de Tesla, qui a misé sur l’attractivité de ses voitures avant d’étendre ses réseaux de recharge, Better Place a inversé les priorités. Ce cas rappelle qu’un projet disruptif doit s’ancrer dans une réalité économique et comportementale solide avant d’être déployé à grande échelle.
Auteur et organisation
Shai Agassi : fondateur et PDG de Better Place, ex-dirigeant de SAP.
Renault-Nissan : partenaire industriel clé.
Période
2007 – 2013 (de la création à la faillite).
Sources
Image: https://www.automobile-propre.com/articles/posez-vos-questions-a-shai-agassi-ceo-de-better-place/
https://www.automobile-propre.com/articles/better-place-fait-officiellement-faillite/
https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/06/15/passion-electrique_1206999_3244.html