Colombe Kouakou, d'agent déclarant en douane à PDG de sa propre entreprise

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Author: Bizredac
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Histoire et leçons à tirer

Histoire

Les femmes africaines, en Afrique et dans la diaspora, s’engagent de plus en plus dans l’entrepreneuriat. Elles osent, créent, fabriquent, innovent, entreprennent, agissent, produisent, vendent et réussissent. Que ce soit dans le numérique, la restauration, la mode, les télécoms, le médical, les logiciels, la communication, l’information, l’immobilier, le Btp, le transit…, elles créent des entreprises extraordinaires et promeuvent l’entrepreneuriat féminin. 44 ans, forte, bienveillante, humble, humaine, déterminée, influente, femme de réseaux, d’action, de conviction et engagée dans le social et l’humanitaire, Colombe Kouakou est l’une de ces femmes d’affaires africaines à suivre. A 34 ans, elle faisait déjà partie des femmes qui comptent, par son courage, sa force et sa détermination. (Pour la suite de l’histoire, voir les liens ci-dessus)

Leçons à tirer

Colombe Kouakou n’a pas commencé sa carrière professionnelle comme Présidente Directrice Générale d’une entreprise (PDG). Elle a commencé sa carrière par un poste d’agent de déclarant en douane en Côte d’Ivoire, puis un poste de secrétaire en France. Aujourd’hui, elle a créé sa propre entreprise, où elle occupe le poste de PDG. Son évolution dans sa carrière professionnelle a été progressive. Le désir d’évoluer dans sa carrière a été motivé par les dossiers qu’elle traitait dans l’entreprise qui l’avait employé Bolloré (2 min 37). Voyant les chiffres des dossiers qu’elle traitait, comparés à son salaire, elle a voulu elle-même monter en grade. Elle a eu la vision de devenir son propre patron, pour donner aussi des dossiers aux gens à gérer, comme elle le dit dans la vidéo postée sur Youtube par Argenlivre (3 min 40). Elle y a repéré une opportunité d’affaires. L’idée n’a pas marché en même temps. Pourquoi ? Son diplôme était africain. Mais, plus tard en allant compléter ses études, par des études en Europe, l’idée a finalement fonctionné. Même quand Colombe Kouakou a commencé Trans Com Inter, elle a commencé par de petits clients et des petits bénéfices. Aujourd’hui,  Trans Com Inter, c’est : un conteneur par semaine pour Abidjan, un conteneur par semaine pour Dakar, et un conteneur par semaine pour Conakry Guinée Bissau pour ne citer que ces chiffres. Trans Com Inter livre 200 voitures dans le mois, ce qui équivaut à un chiffre d’affaires de 1 000 000 d’euros ; sans oublier que ce n’est pas la seule activité de la société. À travers ces chiffres, nous pouvons comprendre que l’entreprise a évolué. Même, le fait de trouver le nom ne s’est pas fait d’un trait. Trans Com Inter est une vision qui a vu le jour au bout de plusieurs essais de noms: Trans Com Afrique, Transit Afrique, Transport de Colombe à l’international pour ne citer que ceux-là. Colombe Kouakou a essayé plusieurs noms pour finir par choisir Trans Com Inter comme nom de son entreprise. Trans Com Inter, c’est tout un parcours.

Colombe Kouakou a connu des situations difficiles : sa formation étant enceinte, et l’abandon du foyer par son mari. Mais malgré ces situations, elle n’a pas abandonné son rêve de prendre l'initiative de créer et de diriger sa propre entreprise. 

La vision de Colombe Kouakou était claire, devenir son propre patron, conquérir l’international. Cette vision l’orientait dans ses choix de formation et de travail (14 min 35 par exemple) . Cette vision lui permettait de voir à quel niveau de l’objectif elle était, à chaque étape de son parcours. Par la même occasion, cette vision lui permettait aussi de voir ce qu’il restait pour pouvoir atteindre son objectif fixé. Cette vision l’a conduite à démissionner respectivement de son poste de déclarant en douane en Côte d’Ivoire, et de directrice adjointe en France, pour travailler à son propre compte. Elle a du se former, donc laisser un temps soit peu en arrière son travail de secrétaire en France. Toutefois, elle déclare qu’elle était rémunérée pendant qu’elle se formait (11 min 10 à 11 min 15). 

Colombe Kouakou avait une vision, laisser des traces de son existence sur la terre. Et pour elle, la fonction de PDG sonnait mieux que celle de secrétaire, sans jugement de dévalorisation de la fonction de secrétaire. Colombe Kouakou aime persévérer pour obtenir des choses qui lui tiennent à cœur que personne ne peut lui donner. Ainsi, pendant qu’elle est secrétaire, elle cherche mieux. Elle cherche à faire des études pour obtenir le diplôme en question, qui lui permettrait plus tard de créer sa propre entreprise. La persévérance est une qualité à manifester par l’entrepreneur, pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés.

Colombe Kouakou maitrisait son domaine, à tel point que : son Curriculum Vitae parmi plusieurs était attractif, sa présence au sein d’une entreprise était si remarquable, que son absence créait un vide dans le travail (l’entreprise où elle faisait son stage, lorsqu’elle l’a quittée, a fait faillite après son départ) , les clients d’une entreprise pouvaient déménager pour la rejoindre dans son entreprise, et les gens dans son domaine lui font confiance. Colombe Kouakou était aussi passionnée de travail. Elle le dit, dans la vidéo postée sur Youtube : « Quand tu es passionnée, tu peux faire plein de choses… ». Nous pouvons retenir que la passion pour une activité peut créer la motivation pour aller plus loin dans cette activité, et même surmonter les obstacles. En 2024, Trans Com Inter avait 15 ans d’expérience en tant que transitaire. Les années d’expérience donnent de la confiance aux gens, pour travailler avec l’entreprise. De plus, Trans Com Inter possède des bureaux annexes dans tous les ports et aéroports de pays africains, de quoi rassurer ses clients de la fourniture de ses services d’import-export. 

Trans Com Inter sait répondre aux besoins de ses clients : le délai de temps pour avoir la marchandise (respect des délais), le respect des exigences des clients, les frais de douane payés en une seule fois dans le cout total du service offert, et le service de prestation clé en main. Par exemple, ses partenaires travaillent vite avec elle parce qu’elle dépose des cautions. Elle anticipe les achats. Lorsqu’une personne veut acheter ou commander une voiture, elle a déjà de l’argent en banque pour financer l’achat de la voiture, qui vire l’argent dans le temps. Le résultat est la satisfaction des clients, qualité importante pour la survie d’une entreprise. 

L’activité de Trans Com Inter ne se limite pas qu’à l’Afrique. En tant que « conquérante », Colombe Kouakou a su « conquérir » son domaine et s’étendre jusque dans l’Europe, voire le monde entier.   

Colombe Kouakou a pris le risque d’investir en période de crise économique en France, parce qu’elle aime ce qui est difficile à acquérir et qu’elle a la foi. Trois points sont à retenir dans cette proposition : la prise de risque , le goût pour tout ce qui est difficile à acquérir et la foi. Qui dit risque dit probabilité de réussite ou d’échec. Colombe Kouakou a pris le risque de créer Trans Com Inter en période de crise économique (15 min 07). La leçon à tirer est que ce soit en période de crise ou pas, un entrepreneur aura toujours tendance à essayer de réaliser ce qu’il visionne dans l’esprit, pourvu qu’il y croit ; ce qui nous mène à la qualité suivante de Colombe Kouakou : elle se connaît (15 min 20). Elle affirme aimer le challenge. Colombe priait aussi beaucoup. Elle avait la foi. La leçon à tirer est qu’elle persévérait parce qu’elle avait la foi.

Pour créer une entreprise, il faut plusieurs compétences et éléments requis: le management, la comptabilité, la gestion de l’impression, le secrétariat, l’informatique, les associés pour ne citer que ceux-là. L’histoire de Colombe nous le montre bien. La création de son entreprise a sollicité : la participation de sa mère en tant qu’associée, et l’autoformation de Colombe elle-même à la comptabilité. Elle était aussi secrétaire de l’entreprise. Elle cumulait donc à elle seule plusieurs postes au sein de la nouvelle entreprise Trans Com Inter. Pour trouver le nom de son entreprise, Colombe Kouakou s’est fait aider par son enfant. Aujourd’hui, elle travaille avec une équipe de 4 personnes (en plus d’elle, l’équipe est composée au total de 5 personnes), de nationalité différentes et poly compétentes : 3 déclarants en douane (dont elle-même), un employé, et un chauffeur livreur. L’histoire de Trans Com Inter nous montre, que pour monter une entreprise, il  faut plusieurs compétences. Il faut aussi des associés selon la nature d’entreprise. Il faut aussi demander de l’aide parfois, pour générer des idées.    

Colombe Kouakou a saisi l’opportunité d’évoluer dans sa carrière. Lorsqu’elle reçut la proposition d’être formée dans une filière qu’elle désirait, elle sursit à son poste de secrétaire pour se faire former. C’est après cette formation qu’elle a pu créer son entreprise Trans Com Inter.

Colombe a choisi ses études en fonction de ce qu’elle voulait avoir plus tard. Elle voulait se spécialiser dans un métier qui lui rapporterait de l’argent plus tard. Elle rentre dans une filière prometteuse, le transit. Servir les clients la passionnait aussi. La joie des clients est sa satisfaction aujourd’hui. La leçon à tirer est qu’il faut faire des choix en fonction des ses objectifs de vie. Carrière et préférences ou intérêts personnels peuvent se mêler. Prendre en compte ses objectifs de vie signifie aussi qu’il faudra les suivre, en vue de connaitre leur évolution, et les étapes prochaines à franchir pour la réalisation de ceux-ci.

Pour terminer, nous vous laissons sur les propos de Colombe Kouakou, dans une vidéo postée sur Youtube par Argenlivre, qui dit : « L'entrepreneuriat pour tout le monde, c'est croire en quelque chose. Tu fais de ça ton objectif. Tu te lèves le matin, tu combats, tu persévères et tu arrives. L'entrepreneuriat pour la femme, il y a rien de plus beau que de se lever le matin sans compter sur ton mari et te lever te fixer un objectif, épargner mettre de côté un peu d'argent de ce que tu trouves. Tu divises par 3 tu mets le 1/3 de côté, ainsi de suite. Au bout de 1 an, 2 ans, tu te constitues cette épargne-là. Tu investis dans quelque chose. Le métier qui te plaît, même si tu dois vendre des galettes au bord, tu crois tellement fort que tu seras la, l'excellente, la meilleure vendeuse de galettes, le, même, le président peut s'arrêter en route pour acheter tes galettes. C'est la foi que tu mets dans ce que tu fais. Donc, entreprendre, c'est déjà, ne pas avoir peur de prendre le risque. Les gens vont te décourager hein. Tes amis vont te dire : « Ô, toi une belle fille comme ça, tu as le sugar daddy , pourquoi tu vas, (elle n’a pas terminé) non ! Le sugar daddy, c'est bien, mais il peut, il n'est pas éternel. Il peut passer son chemin. Il peut partir ; faut pas mettre ta confiance en l'homme, en l'être humain même, voilà.  Faut faire quelque chose, faut faire un métier qui te passionne, même si tu as gagné 1 €, tellement ça t'a passionné de servir le client et qu’il t'a donné ce 1 € là, tu bénis ce 1 € là, il va se multiplier en, en 10000 €, c’est comme ça . » 

Sources

https://www.youtube.com/watch?v=X03XiLh_qqM&ab_channel=Argenlivre 

https://www.notrevoix.info/info/articles/colombe-kouakou-entrepreneure-inspirante-solidaire-et-influente-a-suivre

https://www.linkedin.com/company/trans-com-inter/

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