Histoire
Lancée en novembre 2013, Yik Yak fut pensée comme une place de discussion locale et anonyme. L’application, particulièrement populaire auprès des étudiants, permettait de publier des messages visibles uniquement par les personnes proches géographiquement. Ce format favorisa rapidement l’émergence d’une communauté active, faisant de Yik Yak l’une des applications sociales les plus téléchargées aux États-Unis en 2014.
Grâce à son succès, l’entreprise réussit à lever plus de 73,5 millions de dollars auprès d’investisseurs, dont Sequoia Capital, et atteignit une valorisation de 400 millions de dollars. Cependant, la croissance rapide mit en lumière les failles du modèle. L’anonymat, qui faisait la force de l’application, devint aussi son principal problème :
Multiplication des propos haineux et du cyberharcèlement.
Signalements de menaces de fusillades dans des écoles et universités.
Départ massif d’utilisateurs lassés d’une atmosphère jugée toxique.
Malgré des tentatives pour introduire des fonctionnalités de modération et de profils non anonymes, Yik Yak perdit l’essentiel de sa base d’utilisateurs à partir de 2015. En avril 2017, l’entreprise annonça sa fermeture définitive.
Leçons à tirer
L’histoire de Yik Yak montre que l’anonymat total dans une application sociale peut être à double tranchant : il favorise la liberté d’expression, mais ouvre aussi la porte aux dérives incontrôlées. Sans mécanismes solides de régulation, une communauté peut rapidement se retourner contre elle-même et détruire l’attractivité de la plateforme. Le cas de Yik Yak rappelle que dans l’univers des réseaux sociaux, la confiance et la sécurité des utilisateurs sont des conditions essentielles de pérennité.
Auteur et organisation
Cofondateurs : Stephen Yik & Tyler Droll
Entreprise : Yik Yak
Secteur : Application sociale anonyme / Réseaux sociaux
Période
Création : 2013
Fermeture : 2017
Sources