
Histoire
Fondée en 2010 à New York par Adam Neumann et Miguel McKelvey, WeWork propose un concept novateur : louer de grands espaces immobiliers, les aménager en bureaux modernes et collaboratifs, puis les sous-louer à startups, freelances et grandes entreprises.
Le modèle séduit rapidement. Soutenue massivement par SoftBank et son Vision Fund, la startup atteint en quelques années une valorisation vertigineuse de 47 milliards $. Adam Neumann, avec son style extravagant et sa vision quasi-mystique de « réinventer la façon dont les gens travaillent et vivent », devient une figure médiatique.
Mais derrière la croissance fulgurante, les failles apparaissent :
Le modèle économique repose sur des baux longs et coûteux, financés par de la dette, alors que les revenus dépendent de contrats courts et flexibles avec les clients.
Les finances affichent des pertes colossales.
La gouvernance d’Adam Neumann est de plus en plus critiquée pour ses décisions extravagantes, ses conflits d’intérêts et son style de management autocratique.
En 2019, à l’approche de son introduction en bourse, la bulle éclate. Le prospectus dévoile des pertes massives, des pratiques de gestion douteuses et un manque de rentabilité chronique. L’IPO est annulée, Adam Neumann est contraint de démissionner, et WeWork perd plus de 40 milliards $ de valeur.
Leçons à tirer
L’histoire de WeWork rappelle qu’une valorisation astronomique et un storytelling séduisant ne remplacent pas un modèle économique viable. Le cas souligne aussi l’importance d’une gouvernance saine et d’une gestion rigoureuse, même (et surtout) dans une entreprise à forte croissance.
Auteur et organisation
Adam Neumann : cofondateur et PDG charismatique, mais controversé.
Miguel McKelvey : cofondateur.
SoftBank : principal investisseur.
WeWork : société de coworking devenue un symbole d’excès startup.
Période
2010 – 2019 (création en 2010, effondrement après l’IPO avortée en 2019)
Sources