NVIDIA atteint une capitalisation record, tirée par la demande explosive en puces pour l’intelligence artificielle
Le géant américain NVIDIA vient de franchir un nouveau cap historique : sa capitalisation boursière dépasse désormais les 3 000 milliards de dollars, consolidant ainsi sa position parmi les entreprises les plus valorisées au monde, aux côtés d’Apple et de Microsoft. Cette performance exceptionnelle est directement liée à la demande mondiale croissante de processeurs graphiques (GPU), devenus essentiels pour le développement et le déploiement des technologies d’intelligence artificielle générative.
En effet, les centres de données et les géants du cloud comme Amazon Web Services, Google Cloud et Microsoft Azure, ainsi que de nombreuses startups d’IA, se livrent une course acharnée pour s’approvisionner en puces NVIDIA H100. Ces dernières sont considérées comme la colonne vertébrale des modèles d’IA les plus puissants (ChatGPT, Gemini, Claude ).
De ce fait, l’entreprise fondée par Jensen Huang en 1993 tire désormais plus de 70 % de ses revenus du segment "Data Center", contre moins de 30 % il y a cinq ans. Il s'agit là d’un signe clair de sa transformation stratégique réussie d’un fabricant de cartes graphiques pour gamers vers un acteur clé de l’économie de l’intelligence artificielle.
L’envolée de NVIDIA symbolise une reconfiguration profonde du paysage technologique mondial. Plus précisément, elle met en lumière la dépendance croissante des entreprises, gouvernements et laboratoires de recherche envers les infrastructures d’IA. Cette domination place NVIDIA en position de fixer les prix et d’influencer le rythme d’adoption mondiale de l’intelligence artificielle.
Toutefois, cette situation n'est pas sans conséquences. À court terme, la pénurie de GPU pourrait ralentir l’innovation dans les pays émergents et accentuer la concentration technologique entre les mains des grandes puissances économiques. Néanmoins, à long terme, cette dynamique pourrait favoriser l’émergence d’alternatives locales, notamment en Chine, en Inde et en Afrique, où des programmes de souveraineté technologique se mettent en place pour réduire la dépendance à l’écosystème américain.
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