JPMorgan avertit d’une possible crise de liquidité sur les marchés émergents à cause du dollar fort
La banque américaine JPMorgan Chase & Co. a émis un avertissement majeur concernant une potentielle crise de liquidité menaçant les marchés émergents. Cette situation critique est la conséquence directe de deux facteurs macroéconomiques interdépendants : la hausse continue du dollar américain et le resserrement monétaire prolongé orchestré par la Réserve fédérale (Fed).
La force du billet vert amplifie considérablement le fardeau de la dette extérieure pour les nations dont les emprunts sont libellés en dollars. En effet, l'appréciation du dollar rend le service de cette dette nettement plus coûteux. Des économies importantes, notamment le Brésil, la Turquie, l’Indonésie et le Nigéria, se trouvent ainsi particulièrement exposées à ce risque.
Selon les analystes de JPMorgan, si la tendance actuelle persiste, l'instabilité pourrait s'aggraver, conduisant plusieurs pays à des défauts souverains ou privés. L'appréciation du dollar a également pour effet d'inciter à des sorties massives de capitaux des marchés émergents vers des actifs perçus comme plus sûrs, accentuant la pression sur les devises locales et les marchés obligataires.
Cette dynamique a un impact business significatif :
- Hausse des taux locaux : Les banques centrales nationales sont forcées d'augmenter les taux d’intérêt pour défendre leurs devises, ce qui freine la croissance économique et l'investissement.
- Volatilité des devises : On observe un risque accru de dévaluations monétaires et une pression directe sur les réserves de change.
- Statut d'actif refuge : La crise renforce le rôle du dollar comme actif refuge mondial, au détriment des monnaies émergentes.
- Opportunités pour les fonds spéculatifs : La volatilité créée ouvre des opportunités pour les fonds misant sur les fluctuations des devises.
En conclusion, cette spirale pourrait entraîner une baisse des investissements étrangers et une instabilité macroéconomique prolongée, soulignant la vulnérabilité des marchés émergents face à la politique monétaire américaine.
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