Histoire
Dans les années 1990, alors que la téléphonie mobile commençait à se développer dans le monde, très peu d’investisseurs croyaient au potentiel du continent africain. Mo Ibrahim, ingénieur et entrepreneur soudanais formé en Angleterre, décide de relever le défi. En 1998, il fonde Celtel International, avec l’ambition de connecter l’Afrique grâce à un réseau mobile fiable et accessible.
Son approche est audacieuse : au lieu de se limiter aux grandes capitales, Celtel déploie ses antennes jusque dans les zones rurales, permettant à des millions de personnes d’accéder pour la première fois à un téléphone portable. L’entreprise s’impose rapidement comme l’un des pionniers de la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne, opérant dans plus d’une douzaine de pays.
En 2005, alors que Celtel compte plus de 24 millions de clients, Mo Ibrahim revend son groupe pour 3,4 milliards de dollars au géant koweïtien MTC (aujourd’hui Zain). Plutôt que de se contenter de cette fortune, il choisit de s’investir dans un autre combat : celui de la bonne gouvernance en Afrique. Il crée la Fondation Mo Ibrahim, qui décerne chaque année le Prix Ibrahim pour un leadership africain exemplaire, l’un des prix les mieux dotés au monde, récompensant les dirigeants qui ont quitté le pouvoir de manière démocratique après avoir amélioré la vie de leurs concitoyens.
Leçons à tirer
L’histoire de Mo Ibrahim montre qu’un entrepreneur visionnaire peut transformer un continent en pariant là où les autres ne voyaient que des obstacles, et qu’un véritable leadership s’exprime aussi dans la manière de réinvestir son succès pour servir la société.
Acteur et organisation
Organisation : Celtel International, opérateur de téléphonie mobile présent dans plus de 13 pays africains dans les années 200
Acteur : Mo Ibrahim, fondateur de Celtel International et de la Fondation Mo Ibrahim
Période
1998 – 2005 : Création et expansion de Celtel en Afrique
2005 : Vente de Celtel pour 3,4 milliards de dollars
2006 – aujourd’hui : Création de la Fondation Mo Ibrahim et engagement pour la gouvernance africaine
Source

