
Histoire
ChaCha est née à Carmel, dans l’Indiana, avec la promesse d’apporter une alternative humaine et personnalisée à Google. Le service permettait aux utilisateurs d’envoyer une question par SMS et de recevoir une réponse rapide rédigée par des “guides”, rémunérés pour chaque recherche. Ce modèle innovant connut un succès fulgurant dans ses premières années :
Des millions de questions traitées chaque mois.
Une base active de guides humains qui rendaient le service interactif et humain.
Plus de 80 millions de dollars levés auprès d’investisseurs, convaincus que ChaCha pouvait concurrencer les géants de la recherche.
Mais très vite, les limites apparurent. Le coût du modèle humain était trop élevé par rapport aux résultats. Google et d’autres moteurs proposaient gratuitement et instantanément des réponses plus précises, tandis que les utilisateurs s’habituaient de plus en plus aux smartphones et à la recherche instantanée. À partir de 2013, ChaCha multiplia les licenciements et les tentatives de pivots, sans succès. En 2016, l’entreprise fut contrainte de fermer définitivement ses portes, faute de rentabilité et face à la domination totale de Google.
Leçons à tirer
L’échec de ChaCha illustre que l’innovation ne suffit pas si elle ne peut pas s’adapter aux évolutions technologiques et aux modèles économiques dominants. Miser sur un modèle coûteux, face à un concurrent capable de fournir le même service gratuitement et à grande échelle, condamne tôt ou tard l’entreprise. L’histoire rappelle que, dans l’univers digital, la scalabilité et l’anticipation des usages futurs sont plus déterminantes que l’originalité de l’idée initiale.
Auteur et organisation
Fondateur : Scott Jones
Entreprise : ChaCha
Secteur : Moteurs de recherche / Questions-réponses en ligne
Période
Création : 2006
Fermeture : 2016
Sources
Image: https://www.ibj.com/topics/scott-jones
https://buildd.co/startup/failure-stories/is-chacha-still-a-thing
https://www.nbcnews.com/id/wbna22688360
https://www.ibj.com/videos/scott-jones-chacha-answers-question-of-profitability